LES "CONTES" DU CANDIDAT LANGUILLAT

 

Dans diverses publications (discours des vœux, compte-rendu d’une réunion électorale) le candidat maire sortant M. Languillat entreprend de dresser « son bilan » des finances communales. Les approximations grossières, quand ce ne sont pas des erreurs, les « tours de passe-passe » pour escamoter la dette et les exclamations scandalisées sur nos chiffres soit disant « alarmistes » nous amènent à revenir en détail sur deux points essentiels pour le prochain mandat.
 
  • Les taxes communales de 2002 à 2006 (période de référence utilisée par M. Languillat) :
Les quatre tableaux qui suivent fournissent, pour chacune des taxes communales, trois critères simples que l’on peut prendre en compte dans un bilan. La « base nette » (en €) représente la valeur locative totale des biens immobiliers soumise à l’impôt. On obtient le « produit » (en €) destiné à la commune en multipliant cette base par le taux (en %) voté par le Conseil Municipal.
Augmentation des taux : Elle représente le supplément net de recettes pour la commune. De 2002 à 2006, les taux ont augmenté entre 15.70 % et 15.88 %, ce qui est tout de même assez différent des 12.52 % annoncés par le Maire dans son « discours des vœux »…
 
Influence de l’augmentation de la population sur le produit : dans ce même discours, M. Languillat additionne les produits des quatre taxes, constate une évolution de 2002 à 2006 de 32 % (calcul exact !) et en conclut que ce résultat est dû à l’augmentation de la population… Sous-entendu : ceux qui proposent une « urbanisation raisonnée » vont priver Villeneuve d’une manne financière facile.
En fait, pour mesurer avec exactitude l’influence de l’augmentation de la population sur les produits, il faut observer l’évolution des bases de la taxe d’habitation et de la taxe sur le foncier bâti. Elles sont respectivement de 16.40 % et de 21.12 % . Encore faut-il tenir compte de la réévaluation annuelle des bases effectuée par l’administration fiscale pour compenser l’inflation. Sur cinq ans on peut l’estimer entre 7 et 8 %, ce qui nous amène, après déduction de l’inflation, à une variation des bases due à l’augmentation de la population d’environ 9 % pour la taxe d’habitation et 13 % pour la taxe sur le foncier bâti.
 
Conclusion : l’augmentation globale de 32 % des produits n’a pas pour principale source l’accroissement de la population mais bien l’augmentation des taux ! Le candidat maire sortant voudrait nous faire bénéficier pendant encore six ans de sa grande expérience… merci beaucoup, mais on connaît sa recette !
 
Une dernière remarque concernant les bases de la taxe professionnelle : l’évolution sur la période 2002-2006 est de 2.86%, ce qui représente en fait, compte tenu de l’inflation, une régression de la  richesse économique  de Villeneuve la Guyard, un élément important à rajouter dans le bilan du Maire sortant.
  
  • La dette communale :
 Au risque de mécontenter fortement M. Languillat, nous confirmons qu ‘elle s’élevait au 1er janvier 2008 à 8.6 millions d’euros ainsi que l’atteste le « tableau d’amortissement de la dette » que tout le monde peut consulter en mairie. Le fameux « emprunt modulable » de 5.5 millions d’euros peut bien être rebaptisé « ouverture d’une ligne de crédit », il n’en reste pas moins que c‘est une somme due par la commune à une banque !

En mars 2009, l’encours de la dette pourra, et c’est heureux, être diminué du montant de la TVA sur les travaux que l’Etat doit reverser à la commune. Quel est ce montant ?  M. Languillat l’entoure d’un « flou artistique » laissant supposer qu’il compenserait exactement l’emprunt de 5.5 millions… On est loin du compte! N’ayant pas pu obtenir du Maire le compte administratif 2007, nous devons faire des hypothèses avec des « fourchettes » larges et nous estimons ce montant entre 2 et 2.5 millions d’euros. Sur les 5.5 millions, il reste donc 3 à 3.5 millions d’euros à transformer en emprunt amortissable…L’équipe élue en mars 2008 aura à gérer ce problème et tous comptes faits, l’encours de la dette de la commune devrait se situer en 2009 et 2010 aux environs de 6 millions d’euros ! Il faut savoir que chaque million d’euros emprunté se traduit actuellement par des annuités variant entre 70 000 et 90 000 euros, selon le taux et la durée.
 
Dans son « compte-rendu de la réunion publique du 1er février» M. Languillat se livre à une séance de gymnastique budgétaire au cours de laquelle il s’efforce de mettre en face de chaque emprunt une recette censée régler les échéances…
L’emprunt de 2.2 millions pour la MAPA ? les échéances sont réglées avec les loyers annuels. L’emprunt de 500 000 € pour l’opération « cœur de village » ? réglé également avec les loyers des logements rénovés. Et pour chacune de ces opérations, M. Languillat s’empresse d’effacer la dette correspondante… Il arrive ainsi à une dette finale ridicule de 400 000 €, on se demande pourquoi il n’est pas allé jusqu’à zéro! 

Tenir ce type de discours, pour un maire, c’est franchement se moquer de ses concitoyens car ce n’est pas ainsi que fonctionnent les comptes de la commune ! Le budget est une unité qui ne peut pas être découpée en tranches comme le fait M. Languillat. La section fonctionnement comprend des recettes, parmi lesquelles on trouvera les loyers dont il est question (en espérant que celui de la MAPA sera réévalué, c’est à dire doublé, aussi facilement que M. Languillat l’affirme) et des dépenses, dont le total des intérêts des emprunts. Quant au remboursement du capital il doit être absolument financé par la différence entre les recettes et les dépenses de la section fonctionnement. C’est bien pour cela que, sans être « alarmistes » (quoi qu’il arrive Villeneuve paiera ses dettes…), nous observons la situation avec attention car tous les indicateurs nous montrent que dans les prochaines années le poids de la dette sera important et susceptible de réduire fortement notre marge de manœuvre.

 Au cours du prochain mandat, Villeneuve la Guyard devra donc faire de gros efforts pour améliorer son image et attirer enfin des entreprises. Le Maire aura à cet égard un rôle de premier plan à jouer. Les longs discours sur « l’essor économique de la commune » ponctués de sentencieux « gérer c’est prévoir » n’ont, c’est évident, aucun effet sur notre économie locale. Le Maire que nous proposons à nos concitoyens a les qualités requises pour représenter sa commune avec enthousiasme, la promouvoir efficacement et nouer les contacts déterminants. C’est ce changement-là également que l’équipe « Agir Ensemble » veut conduire pour Villeneuve.
 
 
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